La société Petrofac semble décidée à quitter définitivement les îles de Kerkennah, au large de Sfax, et à mettre fin à toute activité en Tunisie.
Cette décision a été au centre d’un récent conseil d’administration de la société tuniso-britannique de prospection et d’exploitation énergétique, dont l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap) est actionnaire.
La décision entrerait en vigueur à partir d’aujourd’hui si les autorités tunisiennes ne parviennent pas à mettre en application l’accord conclu avec les manifestants qui bloquent depuis plusieurs mois la route menant à l’usine et empêchent celle-ci de poursuivre son activité et lui cause un important manque à gagner que la société ne pourra plus supporter plus longtemps.
Les agitations sociales à Kerkennah empêchent l’usine de fonctionner normalement.
Les pertes de Petrofac, à cause de ces mouvements sociaux, sont été estimées à 180 millions de dinars tunisiens (MDT) dont la moitié est subie par l’Etap, et donc, indirectement, par l’Etat tunisien.
Rappelons que l’activité de Petrofac est à l’arrêt depuis le mois d’avril dernier en raison du sit-in observé par les ouvriers travaillant dans les entreprises de l’environnement de la région.
Par ailleurs, l’accord conclu avec les autorités régionales du gouvernorat de Sfax porte sur le recrutement ces ouvriers au sein d’une société de services qui sera créée pour la circonstance et qui sera financée par les entreprises pétrolières opérant sur l’archipel.
Wajdi Msaed
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