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Abdelkefi : «La Tunisie pourrait sortir de la crise économique dans 2 ou 3 ans»

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La Tunisie peut sortir de la crise économique dans 2 ou 3 ans, à condition de maintenir la stabilité politique et sécuritaire, de réhabiliter la valeur travail et de réduire ses déficits publics.

C’est ce qu’a souligné Mohamed Fadhel Abdelkefi, ministre de Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale lors de la Conférence ministérielle Mena-OCDE 2016 pour la Gouvernance et la Compétitivité, tenue mardi à Tunis.

L’économie tunisienne souffre d’un déséquilibre macro-économique, en raison de l’aggravation des déficits publics, a ajouté M. Abdelkefi, notant que le pays «s’est engagée à arrêter cette spirale de déficits, à changer sa manière de faire, à investir dans la simplification des procédures administratives, invitant ses partenaires et ses voisins à la soutenir en renforçant leurs investissements».

Evoquant la problématique de la croissance inclusive, le ministre tunisien a indiqué que les études de l’OCDE ont fait ressortir que la région maghrébine est la moins intégrée du monde, ce qui entraîne une moins-value, au niveau de la croissance pour l’ensemble des pays de la région variant entre 1,5 et 2%. «Pour la Tunisie, 1% de croissance équivaut la création de près de 17.000 nouveaux postes d’emploi, dans un pays qui compte près de 650.000 chômeurs», a-t-il rappelé.

Dans le même contexte, John Descorcher, secrétaire d’Etat adjoint pour l’Egypte et le Maghreb au Département d’Etat (Etats-Unis) a fait savoir que chaque pays doit développer ses relations économiques au sein de sa propre région, avant de s’orienter vers le reste des pays du monde.

A cet égard, les 2/3 des échanges des Etats-Unis sont menés avec ses voisins (Canada, Mexique…), a-t-il fait remarquer.

Pour le ministre mauritanien de l’Economie et des Finances El Moctar Ould Jay, l’ensemble des pays font face au même destin. Il est donc impossible de parler d’une croissance inclusive dans une seule région alors que d’autres régions souffrent du terrorisme, de la corruption… «Il est indispensable, de coordonner et d’harmoniser les programmes de croissance, de se soutenir les uns les autres et de tirer le meilleur parti des expériences réussies, pour garantir une croissance inclusive», a-t-il dit.

Pour sa part Andreas Schaal, directeur à l’OCDE, a appelé à garantir une meilleure intégration régionale, grâce à l’ouverture des marchés, à la réduction des barrières commerciales et d’investissement tout en en veillant à ce que toutes les régions contribuent et bénéficient de la croissance.

I. B. (avec Tap).

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