Dix journalistes de radio Kelma sont en sit-in ouvert au siège de l’établissement. Ils sont soutenus par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Les journalistes ont indiqué que la direction de la radio a décidé de licencier ses 24 employés. Au final, 10 d’entre eux ont accepté de partir à l’amiable avec un solde de tout compte, mais 10 autres sont restés en sit-in ouvert.
Le SNJT a organisé une réunion de dialogue avec le directeur général de station, Mohamed Hanachi, et ses avocats, jeudi après-midi, et une seconde rencontre était prévue à 20h, mais la direction a brillé par son absence.
Le président du syndicat des journalistes, Néji Bghouri, a précisé que la situation de la radio reste floue, d’autant que tout laisse croire que l’homme politique Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UP), est le patron de la radio Kelma, ce qui est interdit par le décret-loi n° 116 organisant la communication audio-visuelle et alimente des soupçons quant à l’indépendance éditoriale de ce média.
Mardi dernier, le SNJT et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) ont organisé une réunion consacrée au dossier de radio Kelma et l’Instance a promis d’ouvrir une enquête à propos de l’identité de son réel propriétaire.
De son côté, Mohamed Hanachi a affirmé que Slim Riahi n’est ni associé ni propriétaire de radio Kelma. Mais il a du mal à convaincre…
«Au final nous avions décidé de ne licencier que 8 employés dont 4 journalistes», a-t-il aussi précisé, mais cette information a été aussitôt démentie par les employés.
Y. N.
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