La mère de Boufaid Mejri (4 ans) a porté plainte contre la maternelle Dorra Saghira à Boumhal (Ben Arous) pour violences contre son fils.
Rahma (26 ans) mère de 2 enfants, veuve depuis 2014, vit à Boumhal, dans la banlieue sud de Tunis, depuis le décès de son époux, un homme d’affaires libyen.
Travaillant au consulat de Libye à l’avenue Mohamed V, au centre-ville de Tunis, elle a inscrit ses enfants à la maternelle Dorra Saghira, située près de son domicile.
Hier soir, mercredi 4 janvier 2017, la mère de Rahma a récupéré Boufaid de la maternelle et a voulu lui faire essayer des vêtements neufs qu’elle venait de lui acheter. Mais le petit a refusé d’enlever son pantalon, avant de céder, en demandant à sa grand-mère de ne pas répéter à sa maman qu’il a des traces de coups sur les jambes. «Ne dis à rien à maman, sinon maîtresse Rabeb va me faire encore mal», a-t-il dit à sa grand-mère.
Rahma explique à Kapitalis que sa mère a immédiatement appelé la maternelle pour avoir des explications et, à son grand étonnamment, l’éducatrice Rabeb lui a répondu : «Je vous jure que ce n’est pas vrai, cela fait 2 semaines que je n’utilise plus le bâton avec les petits» (sic !).
Alerté, Rahma s’est rendue, vers 19 heures, au jardin d’enfant, et a rencontré Rabeb qui a de nouveau nié les faits. «Je te conseille de ne pas en faire une affaire», aurait-elle même menacé.
«Mes enfants sont orphelins de père. Ils n’ont même pas encore la nationalité tunisienne. Je suis seule à les élever, aidée par ma mère, je ne laisserai personne leur faire du tort. Ils sont ma raison de vivre, je n’ai plus qu’eux et quiconque leur fait du mal, devra payer devant la justice. Aussi, cette maternelle, qui semble utiliser la violence pour corriger les petits, doit-elle être punie pour ne pas violenter d’autres enfants», a ajouté Rahma en indiquant qu’elle a porté plainte auprès du poste de police de Boumhal et alerté la direction de la protection de l’enfance.
Kapitalis a contacté l’administration de la maternelle incriminée qui a refusé de s’exprimer sur le sujet. «Je ne veux pas en parler», nous a lancé une personne qui s’est présenté comme la directrice de l’établissement.
Y. N.
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