Béji Caïd Essebsi reste en tête des intentions de vote pour la présidentielle si celle-ci avait lieu aujourd’hui, suivi de Moncef Marzouki et de… Youssef Chahed.
Le président de la république est crédité de 15,4% d’intentions de vote, en juillet 2017, contre 16,2% en mai dernier, soit une baisse de 0,8 points.
L’ancien président de la république par intérim Moncef Marzouki, et leader du parti Harak Tounes Al Irada, vient en seconde position avec 8,8% d’intentions de vote, contre 11,3 % il y a deux mois, en baisse de 2,5 points.
Classé en 3e position, le chef du gouvernement Youssef Chahed enregistre la plus importante progression parmi les présidentiables, en passant de 1 à 7,7% d’intentions de vote. C’est là, sans doute, l’effet de son regain de popularité après le lancement, le 23 mai dernier, de la guerre contre la corruption et la contrebande, qui pourrissent la vie politique et empêche la relance économique.
C’est ce qui ressort du baromètre politique d’Emrhod, basé sur une enquête quantitative réalisée du 12 au 15 juillet courant, par téléphone, auprès d’un échantillon de 927 personnes représentatif de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus), avec une marge d’erreur de +/- 3,1%.
Viennent ensuite le président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, en 4e position, avec 4,9% d’intentions de vote, contre 4,6% en mai (+0,3), puis le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami, 5e, avec 4,1%, contre 7,6% deux mois auparavant (-3,5).
Le leader du Courant démocratique Mohamed Abbou, 6e, est en perte de vitesse, lui aussi, passant de 11,9%, en mai, à 3,3% en juillet.
Idem pour le journaliste et écrivain Safi Said, 7e, qui est passé de 6,6% en mai à 3,3% en juillet, payant sans doute ainsi sa proximité avec Chafik Jarraya, l’un des barons de la contrebande et de la corruption, actuellement poursuivi par le tribunal militaire pour intelligence avec une armée étrangère.
La députée du Courant démocratique Samia Abbou, en 8e position, a grignoté 0,7%, passant de 2,3 en mai à 3% en juillet.
Classé 9e, Hachemi Hamdi, leader du Courant de l’Amour, est passé de 3,6% à 2,5% (-1,1).
Le patron de l’Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, lui aussi sous le coup de poursuites judiciaires pour blanchiment d’argent, est en chute libre, passant de 5% d’intentions de vote, en mai, à 1,4% en juillet.
L’ex-ministre de l’Education Néji Jalloul, de moins en moins visible dans les médias depuis son limogeage, le 1er mai dernier, a dégringolé à la 11e place, passant, durant la même période, de 2,3% à 1%.
I. B.
Donnez votre avis