La délégation parlementaire en visite en Syrie a pu rencontrer, dimanche 6 août 2017, les jihadistes tunisiens incarcérés dans ce pays.
C’est ce qu’a indiqué la députée d’Al-Horra (Machrou Tounes), Leila Chettaoui, à Kapitalis, aujourd’hui, lundi 7 août, en précisant que les jihadistes tunisiens ont affirmé à la délégation parlementaire qu’ils n’ont rencontré aucune difficulté à partir combattre en Syrie, en 2012, ajoutant qu’on les autorités tunisiennes de l’époque leur ont «déroulé le tapis rouge».
Outre Mme Chettaoui, cette délégation parlementaire est composée de Mbarka Aouinia Brahmi (Front populaire), Salah Bargaoui et Rabha Ben Hassine (Machrou Tounes).
Mme Chettaoui a, par ailleurs, indiqué que les jihadistes ont affirmé avoir obtenu de manière express leurs passeports des services concernés du ministère de l’Intérieur. A l’époque, Hamadi Jebali était chef du gouvernement et Ali Larayadh, ministre de l’Intérieur, sous la «troïka», l’ancienne coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha, qui a dirigé la Tunisie de janvier 2012 à janvier 2014.
Notons aussi que l’imam salafiste Béchir Ben Hassen, grand ami de l’ancien président de la république par intérim, Moncef Marzouki, avait invité, en 2012, plusieurs prédicateurs salafistes jihadistes, notamment les Egyptiens Wajdi Ghanim et Mohamed Hassan, pour animer plusieurs rassemblement, embrigader des milliers de jeunes et les appeler à partir pour le jihad en Syrie. Beaucoup ont fait le pas, aidés en cela par des recruteurs et des membres d’associations islamistes qui avaient alors pignon sur rue.
E. B. A.
Donnez votre avis