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Mondial 2018 : La Tunisie à 3 points de la qualification

La Tunisie doit impérativement gagner ce soir à Kinshasa face aux redoutables Congolais pour assurer sa qualification au Mondial de football Russie 2018.

Par Hassen Mzoughi

Les éliminatoires de la Coupe du monde 2018, zone Afrique, se poursuivront aujourd’hui, mardi 5 septembre 2017, avec la 4e journée, qui pourrait profiter aux leaders des 5 groupes pour faire un grand pas vers la qualification.
C’est le cas de la Tunisie, la seule équipe avec le Nigéria à avoir réussi un sans-faute avec 3 victoires en autant de matchs. Et qui peut valider son billet pour le Mondial de Russie en cas d’un autre succès face à la République démocratique Congo (RDC, aujourd’hui, à 18h30 (HT) à Kinshasa.

Vertus collectives d’abord

Les Tunisiens ont assuré l’essentiel vendredi dernier en empochant les 3 points de la victoire en battant leur adversaire du jour par le score de 2 à 1, mais cet avantage n’aura valeur d’or que dans la perspective d’une autre victoire pour garder la main et gérer tranquillement la suite des événements.

Gagner en déplacement suppose avant tout des vertus collectives dont les Tunisiens sont appelés à s’armer à Kinshasa. Ce sera un match difficile. Ils le savent, leur coach Nabil Maaloul aussi, mais dans la solidarité et la générosité, ils sauront poser des problèmes à un adversaire plein de qualités individuelles et collectives. Une équipe soudée aura plus de chance de réussir, même face à un adversaire plus fort.

Ce 2e face-à-face avec la RDC s’annonce délicat pour au moins deux raisons. Primo, l’équipe de Tunisie n’a pas été à l’aise au match aller à Radès, jouant parcimonieusement sur certains épisodes du match (après le premier but tunisien et vers la fin du match) ou manquant de lucidité dans d’autres circonstances comme sur le but congolais ou encore les ratages devant les buts adverses. Secundo, les Congolais, sans doute vexés et «remontés» après leur piètre prestation à Radès, vont jouer leur va tout et ce sera forcément un autre match, notamment une bien belle bagarre athlétique. Autrement dit rien n’est encore joué.

La loi des chiffres

On rappelle que ce match n’est pas le plus important parce que la RDC est notre seul concurrent, mais parce que les règlements de la Fifa donnent l’avantage, en cas d’égalité de points, à l’équipe qui possède le meilleur goal-différence général (sur tous les matches).

La situation est la suivante : la Tunisie et la RDC sont à égalité au goal-différence (+4). Et comme tous les scénarios sont possibles, une victoire congolaise même 1-0 donnera +5 pour la RDC et +3 pour la Tunisie.

Pas besoin de faire un dessin, il faut éviter la défaite et ramener au moins un nul pour conserver l’avantage précieux de 3 points au classement. Tout passe donc par le match de ce soir : un nul ou une victoire et la route pour Moscou est ouverte. Le contraire c’est la RDC qui passerait devant. C’est clair : la Tunisie doit éviter une défaite 0-2 ou 0-3 qui rendrait sa mission impossible par la suite.

Priorité à la sécurité

Bien gérer ce match retour c’est avant tout éviter de perdre. Et l’on peut imaginer toute l’importance du travail de récupération, d’interception, de replacement, de couverture… face à une ligne d’attaque redoutable composée de Mubele, Kabananga et Bakambu.

Le sélectionneur national en a fait déjà un choix prioritaire en optant pour une défense à 5 avec notamment 3 joueurs dans l’axe (Rami Bedoui aux côtés de Syam Ben Youssef et Yassine Meriah), tandis que Hamdi Nagguez fera sa rentrée à droite et Ali Maaloul gardera le poste à gauche. Ces deux derniers feront les «pistons» entre l’entrejeu (pour le premier écran défensif avec Ferjani Sassi, Amine Ben Amor et Ghailene Chaalali) et l’attaque selon les circonstances du jeu.

Si Nabil Maaloul ne se passera pas du virevoltant Youssef Msakni, la titularisation de Yohan Touzghar en pointe sera l’autre changement envisagé en l’absence de Taha Yassine Khenissi suspendu.

Avec cette composition moins «audacieuse» que prévu, mais plus conforme au tempérament conservateur de Maaloul, la Tunisie risque de subir le match mais le sélectionneur dispose de cartes pour rectifier le système en cours de jeu.

 

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