62,3% des Tunisiens estiment que la corruption est en train d’évoluer, indique le baromètre politique de l’Institut Emrhod Consulting, réalisé septembre 2017.
L’enquête réalisée auprès de 1.054 personnes, âgée de 18 ans et plus, indique également que seuls 16% des sondés pensent que ce phénomène est en train de régresser, 14,7% qu’il se stabilise et 7% ne se prononcent pas.
Cette enquête a été réalisée quelques mois après le déclenchement de la campagne contre la corruption, en mai dernier, par le chef du gouvernement Youssef Chahed, et qui a conduit à l’arrestation d’une douzaine de personnes.
Est-ce à dire que les Tunisiens sont de moins en moins convaincus par l’efficacité de cette campagne ou de la capacité réelle du chef du gouvernement à la mener à terme ?
On peut sérieusement le penser, d’autant que le même sondage indique une baisse de popularité de M. Chahed. En juillet, 54, 4% des Tunisiens se disaient satisfaits de son rendement, taux qui est tombé en septembre à 48,2%, soit une baisse de 6,2 points.
Toujours selon la même enquête, 56,4% des Tunisiens se disent optimistes quant à l’avenir du pays, contre 79,4% en juillet (-23 points), alors le taux de Tunisiens se disant pessimistes a pratiquement doublé, passant de 15,8% en juillet à 29,9% en septembre.
Le sentiment général dans le pays est donc plutôt négatif. Et ne n’est pas là une bonne nouvelle pour M. Chahed ni un signe de réussite de ses politiques.
Y. N.
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