Boujemaa Remili est revenu sur les résultats du récent sondage sur la participation probable des Tunisiens aux prochaines élections municipales
Dans un post publié sur son compte Facebook, hier, vendredi 29 septembre 2017, le dirigeant de Tounes Awalan (Tunisie d’abord) a évoqué les résultats, éloquents et inquiétants, du sondage effectué courant août dernier par le cabinet Elka Consulting, pour le compte de l’Institut républicain international (IRI), un think-tank américain.
Selon ce sondage, 83% des Tunisiens ne savent pas pour qui ils vont voter dans ces élections, qui devraient se dérouler au cours des 6 premiers mois de 2018, ou ont refusé simplement de répondre à la question.
Selon le même sondage, «Ennahdha et Nidaa Tounes gagneraient chacun 3% des votes alors que le reste des partis politiques et des listes indépendantes ne totaliseraient que 9%», a écrit M. Remili, ajoutant : «Voici la réalité de notre scène politique et du mythe des 2 partis au pouvoir (en référence à Ennahdha et Nidaa, Ndlr) qui se renforcent, alors qu’il ne cessent d’alimenter des illusions. En réalité, ces deux partis sont tout à fait hors du jeu».
L’ancien dirigeant de Nidaa Tounes a, par ailleurs, indiqué que les dirigeants politiques n’ont jamais réellement retenu les leçons des expériences passées. «Mais le plus grave dans tout cela, poursuit-il, c’est l’ampleur des difficultés socio-économiques auxquelles fait face la Tunisie en ce moment, et que les sondés classent comme suit: le chômage (44%), la crise financière et économique (24%), la corruption (12%) et le terrorisme (5%). Alors que seuls 38% des Tunisiens disent avoir les moyens de payer une facture de 250 dinars.»
Le dirigeant de Tounes Awalan a rappelé, par ailleurs, qu’en décembre 2016, 78% des Tunisiens ont répondu que la corruption s’était amplifiée. La même question a été posée en août dernier et ce sont 89% des Tunisiens qui ont répondu par un « oui ».
Cela montre que, malgré la guerre contre la corruption lancée par le gouvernement Chahed et des nombreuses arrestations effectuées dans ce cadre depuis mai dernier, le sentiment partagé par une écrasante majorité de Tunisiens est que le fléau de la corruption ne recule pas mais avance.
E. B. A.
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