Un ancien ministre, des syndicalistes et cadres de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sont impliqués dans des affaires de corruption.
C’est ce qu’a indiqué Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC), lors d’une conférence, aujourd’hui, jeudi 23 novembre 2017, consacrée à la présentation du 1er rapport annuel de l’instance.
Chawki Tabib n’a, cependant, pas nommé le ministre en question, se contentant de préciser que son affaire a été découverte en 2016 et qu’elle a été inscrite dans le premier rapport annuel de l’instance.
L’INLUCC a reçu, au cours de 2016, plus de 9.000 plaintes, dont 1.729 relatives à la corruption financière et autres délits économiques.
On notera qu’à ce jour, seuls 94 plaintes ont été transférées à la justice, et 47 dossiers transférés à l’Instance Vérité et Dignité (IVD).
Ces chiffres alarmants ne sont pas surprenants, car, rappelons-le, tous les rapports montrent que la corruption n’a pas reculé au lendemain de la révolution de 2011, mais qu’elle a, au contraire, augmenté.
Jadis circonscrite au clan de l’ancien président Ben Ali, elle a gangrené, au cours des 6 dernières années, des pans entiers de la société et, surtout, de l’administration publique. Ce qui a valu à la Tunisie d’être classée à la 75e place sur un total de 176 pays, dans son dernier rapport de Transparency International, publié en janvier 2017, alors que son classement avant 2011 était autour de la 30e place.
Y. N.
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