Un groupe d’individus a manifesté hier soir, mardi 12 juin 2018, à l’avenue Habib Bourguiba, au centre-ville de Tunis, pour dénoncer le présumé projet de coup d’Etat de l’ancien ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem.
Cette manifestation a été conduite par Imed Dghij, ex-membre de la Ligue de protection de la révolution (LPR), une milice violente au service du parti islamiste Ennahdha, dissoute par la justice en 2014.
L’agitateur islamiste lançait des slogans dénonçant la supposée implication des Emirats arabes unis (EAU) et de l’Arabie Saoudite dans ce supposé projet de coup d’Etat dans le but d’imposer leur contrôle sur la Tunisie, allant jusqu’à qualifier le chef du gouvernement, Youssef Chahed, de lâche, et M. Brahem de traître et d’agent au service de l’étranger.
«L’Arabie Saoudite ne pourra pas voler notre révolution pour nous faire revenir à l’ère de la dictature!», lançait-il à ses partisans.
L’autre agitateur islamiste Recoba, également ancien membre de la LPR, était lui aussi présent à cette manifestation. Il appelait à enquêter sur le supposé projet de coup d’Etat et à arrêter ses auteurs présumés et s’interrogeait sur l’efficacité des services de sécurité et sur leur capacité à retrouver l’ancien ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, recherché par la justice et introuvable depuis plusieurs semaines.
E. B. A.
Tunisie-Projet de coup d’Etat de Brahem : Ghazi Jribi réagit
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