Zohra Driss, députée de Nidaa Tounes, a indiqué que la séance de vote de confiance au nouveau ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, a été la plus difficile, et ce depuis la mise en place de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en janvier 2015.
Dans une déclaration à « Expresso » sur Express FM aujourd’hui, lundi 30 juillet 2018, Mme Driss a indiqué qu’il y avait eu, samedi dernier, 28 juillet, beaucoup de tensions et de tiraillements entre les députés de Nidaa sur le vote de confiance à accorder à M. Fourati.
Elle fait ici allusion aux demandes incessantes du directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, et à son bras droit, Mongi Harbaoui, aux députés Nidaa de ne pas voter la confiance au nouveau ministre de l’Intérieur, une position qui n’était pas partagée par la majorité des membres du bloc parlementaire de Nidaa.
«Le jour du vote, il y avait 25 de mes collègues qui étaient convaincus de voter la confiance à M. Fourati. Ce dernier pouvait remporter le vote avec 120 voix, et ce sans ceux de Nidaa Tounes. Samedi dernier, j’avais expliqué au directeur exécutif qu’il allait perdre la bataille contre le gouvernement et je pense qu’il en a été convaincu. Actuellement, il y a une nouvelle élite qui souhaite effectuer un changement au sein de Nidaa Tounes pour renforcer sa position sur la scène politique», a-t-elle déclaré, laissant ainsi entendre que l’actuelle direction du parti, incarnée par Hafedh Caïd Essebsi a prouvé son échec et son incompétence et qu’elle doit céder le témoin.
Mme Driss a, par ailleurs, indiqué qu’il serait préférable au gouvernement d’union nationale de poursuivre son travail jusqu’aux élections législatives de 2019, par souci de stabilité gouvernementale.
E. B. A.
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