Selon le syndicat des médecins du secteur privé, près de 800 praticiens ont quitté la Tunisie pour d’autres cieux, depuis le début de cette année 2018.
C’est ce qu’a indiqué Dr. Souheil Slama, membre du bureau de ce syndicat, dans une déclaration à Jawhara FM, aujourd’hui, vendredi 7 septembre 2018, en précisant que les médecins tunisiens ont préféré émigrer et poursuivre leur carrière professionnelle à l’étranger en raison de la recrudescence des agressions verbales et physiques dont ils font l’objet de la part des citoyens dans les établissements hospitaliers aussi bien privés que publics.
«Nos statistiques ont révélé qu’il y a eu, depuis le début de l’année, plus de 300 agressions commises contre des médecins, dont 60% sont verbales. Il n’y a pas beaucoup d’agressions commises dans les cliniques privés en comparaison avec avec les établissements publics. S’il y a autant d’agressions dans les hôpitaux publics c’est principalement à cause de l’insatisfaction des citoyens des services dispensés par ces établissements. Le ministère de la Santé est le principal responsable de cette situation», a déclaré Dr Slama, qui affirme, par ailleurs, avoir appelé les parlementaires à voter, dans les plus brefs délais, la loi relative à la responsabilité médicale qui vise, entre autres, à mieux protéger les membres du corps médical et paramédical dans l’exercice de leurs fonctions.
Ce n’est pas la première fois qu’un médecin tunisien alerte l’opinion sur les conditions difficiles de l’exercice médical dans les secteurs publics et privés. Certains médecins sont violemment agressés par des proches de patient alors que d’autres sont accusés à tort de faute médicale.
E. B. A.
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