La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), une association luttant contre le racisme et l’antisémitisme, voit le jour en Tunisie.
La Licra Tunisie est une association indépendante régie par la loi tunisienne sur les associations et n’est pas une antenne de la Licra historique française. Elle est indépendante sur le plan juridique de la Licra historique, qui est un des partenaires qui a encouragé le lancement de cette initiative par des jeunes tunisiens. Une charte internationale de partenariat va d’ailleurs être signée entre les deux parties.
Parmi les personnalités qui soutiennent cette nouvelle association, dont la fondation sera annoncée officiellement au cours d’une rencontre prévue samedi 10 novembre 2018, à l’hôtel El Karmel, à Tunis, et dont le bureau est essentiellement composé de jeunes, on citera Habib Kazdaghli, professeur d’histoire contemporaine et ancien doyen de la Faculté des Lettres de Manouba, un intellectuel très actif dans le domaine de la défense des minorités en Tunisie.
Fondée en 1926 en France sous le nom de Ligue internationale contre l’antisémitisme (ou Lica), la Licra historique combat tout d’abord le racisme au quotidien et la banalisation des actes xénophobes, en apportant une aide juridique aux victimes, souvent mal informées de leurs droits. Elle est très attentive aux propos racistes ou antisémites tenus dans la presse, à la télévision et à la radio. Elle dit ne pas vouloir entraver la liberté de la presse, mais traquer et corriger publiquement les incitations à la haine et à la discrimination. Finalement, elle veille à attaquer les propos xénophobes contenus dans certains discours politiques.
L’association a compté parmi ses membres de prestigieuses personnalités politiques, artistiques, scientifiques, ainsi que de nombreux écrivains, notamment Romain Rolland, Joseph Kessel, André Malraux. Albert Memmi, Bernard-Henri Lévy ou autres Marek Halter.
I. B.
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