La justice a décidé de libérer provisoirement Wadii Rekik, l’homme d’affaires dont la société a importé de Chine 48.000 gilets rouges, le jour même de l’annonce d’un controversé mouvement social, manipulé par des parties connues pour leur proximité avec l’affairiste Chafik Jarraya, poursuivi notamment pour corruption.
Mourad Turki, porte-parole du tribunal de Sfax, a indiqué que la justice a décidé, hier, vendredi 14 décembre 2018, de laisser le suspect Wadii Rekik en liberté provisoire, ajoutant qu’il reste à la disposition de l’enquête.
Ce dernier a indiqué, lors de son interrogatoire, avoir importé les gilets rouges, dans le but de les revendre à des sociétés pétrolières basées en Tunisie.
Wadii Rekik, spécialisé dans la vente de bijoux et de la friperie, a été arrêté en septembre 2017 pour suspicion de corruption, avant d’être relâché pour manque de preuves. Il est aussi proche de Jarraya détenu pour corruption, mise en danger de la sécurité nationale et intelligence avec une armée étrangère. Avec ces données et à la veille du lancement annoncé du mouvement des gilets rouge en Tunisie, on peut facilement comprendre qu’il en est l’un des instigateurs et des financiers.
Ce mouvement, dont l’un des porte-parole est Najib Dziri, un chroniquer de Nessma TV, la chaîne de Nabil Karoui, qui mène une guéguerre contre le gouvernement et lui-même impliqué dans des affaires d’évasion fiscale et de corruption. Najib Dziri est également proche des dirigeants de Nidaa Tounes, notamment Ridha Belhaj et Borhen Bsaies. Il aurait aussi des contacts voire des soutiens au sein de la présidence de la république, laquelle cherche, elle aussi, à provoquer la chute du gouvernement Chahed.
Y. N.
Les gilets rouges de Sfax importés par Wadii Rekik, un membre du réseau Jarraya
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