La commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a décidé une nouvelle grève générale des employés de la fonction et du secteur publics les 20 et 21 février 2019.
C’est ce qu’a annoncé Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale, à l’issue de la réunion, aujourd’hui, samedi 19 janvier, à Hammamet (Nabeul), de ladite commission administrative.
Qualifiant cette décision d’historique, le dirigeant syndicaliste a cru devoir préciser, en prenant les Tunisiens pour des idiots, que la centrale syndicale n’appelle pas, comme le disent certaines parties, à une augmentation des salaires mais à une amélioration du pouvoir d’achat des employés de la fonction et du secteur publics (sic!).
«Le gouvernement n’a toujours pas appliqué les dispositions des anciens accords conclus dans la fonction publique. Nous avons besoin de trouver des solutions avec ce gouvernement. Notre pays a besoin de stabilité, et ce avant la tenue des prochaines élections», a-t-il déclaré, sur un ton menaçant, comme pour dire: «Le gouvernement accepte les augmentations salariales que nous exigeons, sinon nous provoquerons une grande crise politique dans le pays». Le chantage est le suivant :«L’argent contre les élections».
Le plus dramatique, le plus pathétique et le plus risible à la fois dans cette affaire, c’est qu’il se trouve encore quelques farfelus, parmi les membres du gouvernement et la classe politique qui parlement encore de… négociations. Avec le couteau sous la gorge, M. Chahed a une bonne marge de manœuvre.
Et pendant ce temps là, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, fait sa sieste, et ces chers députés et dirigeants des partis politiques lèchent les bottes des dirigeants syndicalistes en espérant qu’ils les aideront à gagner les prochaines élections et à régner sur un pays… en ruines.
E. B. A.
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