Hamadi Jebali, l’ancien chef du gouvernement provisoire (janvier 2012-mars 2013), a annoncé aujourd’hui, mercredi 1er mai 2019, sa candidature pour la présidentielle de 2019, comme un candidat indépendant… mais il aimerait (tout de même) que ses «frères musulmans» d’Ennahdha le soutiennent.
Hamadi Jebali, qui parlait lors d’une conférence de presse à Sfax, a déclaré qu’il n’a besoin du soutien d’aucun parti, pas même celui d’Ennahdha : «Si la base d’Ennahdha me soutient, je ne vais pas leur dire non, mais il n’y a pas d’accord avec le parti. D’ailleurs, un chef de l’Etat doit être au dessus des partis et des lobbies», a-t-il lancé, croyant pouvoir faire dorer la pilule de son indépendance aux électeurs tunisiens.
M. Jebali, qui n’a pas de doute sur le fait qu’il est l’homme providentiel dont la Tunisie a besoin de sortir la Tunisie de la crise, a ajouté que les Tunisiens ont besoin d’un nouveau souffle et d’un nouveau départ. Il n’a cependant pas précisé comment compte-t-il sauver le pays, la situation étant ce qu’elle est et il y était pour beaucoup, lui et ses «frères musulmans» d’Ennahdha. Serait-ce en œuvrant pour l’instauration du 6e califat, comme il en avait exprimé l’intention en 2011 ?
Les Tunisiens, qui n’ont pas la mémoire courte, n’oublieront pas de sitôt les problèmes qu’ils ont endurés sous le règne de M. Jebali: recrutements massifs de ses «frères musulmans», dilapidation des finances publiques, montée de l’extrémisme religieux, assassinats de Chokri Belaïd (le 6 février 2013), et toutes les joyeusetés dont les Tunisiens, et surtout, les Tunisiennes ont un doux souvenir. Parions qu’ils seront nombreux à s’en souvenir au moment d’entrer au bureau de vote.
Y. N.
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