La maire de Tunis, Souad Abderrahim, a inauguré hier soir, dimanche 2 juin 2019, à El-Manar 2, une place au nom du grand philosophe musulman du 12e siècle Ibn Arabi. Une manière de faire oublier sa bourde, en mars dernier, en remplaçant le nom de la rue Ibn Arabi par celle de la Serbie.
Souad Abderrahim (Ennahdha) a organisé une soirée ramadanesque sur le thème d’Ibn Arabi, animée notamment par la Troupe Abdeljawed Mhissen et le docteur et cheikh Mouhadeb Zaafouri.
A l’occasion, une plaque commémorative a été érigée, pour rendre hommage à celui qui a hérité du surnom Al-Cheikh Al-Akbar (Le Maître) et pour cause : Ibn Arabi avait plus d’une corde à son arc : juriste, théologien, philosophe, poète, métaphysicien, soufi, auteur de plus de 800 ouvrages, appelant à la voie spirituelle.
La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de Tunis, Chedly Bouallègue.
La maire islamiste avait été vivement critiquée en changeant le nom de la rue Ibn Arabi, au centre-ville de Tunis. On l’a accusée d’avoir pris cette décision seule, sans consulter les conseillers municipaux de la ville, par parti-pris idéologique, les islamistes étant hostiles au mysticisme. Elle a choisi le mois de ramadan pour corriger son erreur et prouver qu’elle n’a rien contre ce grand philosophe.
Y. N.
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