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Aymen Smiri, abattu hier soir à la cité Intilaka, était la tête pensante des attaques de Tunis

Smiri … il en restera quelques débris sur les rails du métro

Le terroriste Aymen Smiri, abattu hier soir, mardi 2 juillet 2019, à la cité Intilaka, était la tête pensante de la cellule ayant perpétré jeudi dernier, 27 juin, les 2 attaques kamikazes au centre-ville de Tunis.

L’enquête sur ces deux attaques ayant fait un mort (l’agent Mehdi Zammali) et 8 blessés dont 3 civils, a permis d’arrêter plusieurs suspects à Tunis. Ces arrestations ont permis aux agents de saisir des explosifs et de remonter jusqu’à Aymen Smiri, l’instigateur des attentats, selon le colonel major Sofiène Zaag, porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Aymen Smiri (23 ans) préparait, lui aussi, une attaque kamikaze ciblant des unités ou des bâtiments sécuritaires. La police a publié, lundi dernier, soit 4 jours après les attentats, un avis de recherche le concernant.

Les forces spéciales de la sûreté nationale sont parvenues à le localiser hier et l’ont traqué, avant de le coincer à la cité Intilaka vers 22h50. Ils ont ouvert le feu sur le fuyard, qui s’est fait exposer.

Les traces des débris du terroriste nettoyé à l’aube de ce mercredi.

D’autre part, M. Zaag appelle ses compatriotes à continuer à vivre normalement, à travailler, à sortir, à profiter des vacances et du soleil, en assurant que les forces armées et sécuritaires, ainsi que la justice, sont là pour assurer leur protection et pour sécuriser le pays.

D’ailleurs, les Tunisiens n’ont montré aucun signe de panique,
jeudi dernier, et les cafés de l’avenue Habib Bourguiba, près du lieu de l’attentat, étaient bondés de monde.

Hier, pareil, à peine Smiri abattu, que les habitants de la cité Intilaka se sont rendus sur les lieux, encourageant et remerciant les forces sécuritaires.

Certains habitants ont même pris en photos les restes du corps déchiqueté du terroriste qu’ils diffusaient sur les réseaux sociaux! De là penser
que le terrorisme fait désormais partie du quotidien des Tunisiens et qu’il s’est en quelque sorte banalisé, il y a un pas que beaucoup se gardent de franchir. Par leur mobilisation aux côtés des forces sécuritaires et la poursuite de leur train-train quotidien, avec même une sorte d’insouciance, ils cherchent à envoyer un message de fermeté et de détermination aux commanditaires du terrorisme: les forces du mal ne passeront pas.

Y. N.

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