Sofiène Selliti, porte-parole du Pôle judiciaire antiterroriste, a démenti l’information relative à la peine de prison de 6 ans prononcée à l’encontre de Zied Gharbi, le terroriste qui a attaqué au couteau, le 1er novembre 2017, deux policiers, dont le commandant Riadh Barrouta, décédé le lendemain, à l’hôpital la Rabta à Tunis.
Dans une déclaration aujourd’hui, vendredi 5 juillet 2019, M. Selliti a dénoncé les pratiques de certains médias, qui ne se réfèrent pas aux voies officielles et qui partagent des informations non vérifiées.
Cette intox a été reprise par plusieurs pages Facebook et également diffusées par des personnalités politiques, à l’instar de Fatma Hattab, membre du bureau de Nidaa Tounes.
Sofiène Selliti a assuré que la justice ne s’est même pas encore prononcée dans l’affaire de l’assassinat du commandant de la police de circulation, Riadh Barrouta et assuré que de telles intox, reprises par des chaînes de télévisions, provoquent non seulement la confusion auprès de l’opinion publique, mais touchent aussi au travail des juges.
Rappelons que Zied Gharbi a agressé au couteau l’agent Mohamed El-Ayadi, qui a été touché à l’œil ainsi que Riadh Barrouta, plus gravement blessé au cou. Le commandant a subi une opération mais a succombé à ses blessures au lendemain de l’attaque.
Zied Gharbi (27 ans), habitant la cité Ettadhamen, avait jusqu’au jour de l’attaque, un casier judiciaire vierge. Une semaine après son arrestation, il a été écroué et il est poursuivi pour crime terroriste.
Il était pourtant difficile de gober l’intox, car la loi tunisienne prévoit pour de «simples» homicides, une peine de 20 ans de prison (involontaire), en passant par la perpétuité (volontaire) et allant jusqu’à la peine capitale (avec préméditation).
La loi sur le terrorisme prévoit des peines plus lourdes, on ne pouvait donc pas condamner le terroriste Gharbi à quelques 6 années… Mais certains médias et certains responsables politiques y ont cru ou ont bien voulu y croire, pour l’utiliser, avec une évidente mauvaise foi, comme la preuve de la connivence du pouvoir avec… les terroristes !
C’est certes trop gros, mais plus c’est gros plus beaucoup de malins ou de stupides sont enclins à y croire.
Y. N.
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