Le comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a publié, aujourd’hui, vendredi 27 septembre 2019, sur sa page Facebook, un document révélant une correspondance du directeur général de la sûreté publique envoyée au DG de la sûreté nationale, alertant qu’un groupe terroriste était en train de planifier une attaque au Bardo, 10 jours avant l’attaque!
Le document diffusé par le comité de défense est une correspondance où on lit l’alerte suivante émise le 8 mars 2015 : «Nous avons appris qu’un groupe terroriste prévoit de mener une opération visant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ou le musée du Bardo, et ce dans les jours à venir. De ce fait, nous vous prions d’envoyer les unités sécuritaires spécialisées afin de sécuriser le périmètre interne et externe de l’Assemblée afin de prévenir toute tentative d’intrusion».
Dans ce post, le comité de défense indique qu’il va continuer à publier des documents jusqu’à ce que la justice décide l’ouverture d’une enquête ou le classement de l’affaire relative l’organisation secrète d’Ennahdha.
«Le ministère de l’Intérieur, en particulier les agents et responsables de l’organisation secrète d’Ennahdha, étaient-ils au courant de l’opération terroriste du Bardo, 10 jours avant qu’elle ne soit perpétrée ? Ont-ils choisi de faciliter cette opération terroriste? Pouvait-on éviter ce drame ainsi que celui de l’hôtel Imperial de Sousse, si ces parties reliées à l’organisation secrète n’avaient pas aidé les terroristes en cachant les documents alertant sur l’attaque?», s’est interrogé le comité de défense.
En 2015, le ministère de l’Intérieur était sous la responsabilité du ministre Mohamed Najem Gharsalli, sous le gouvernement de Habib Essid. L’attaque du Bardo avait fait 22 morts (21 touriste et l’agent de la BAT, Aymen Morjane) et 45 blessés.
On rappellera que le comité de défense de Belaïd-Brahmi avait indiqué, en 2016, que les services de renseignements américains (CIA) avait envoyé aux autorités tunisiennes un document alertant sur le projet d’assassinat de Mohamed Brahmi, 11 jours avant son exécution, le 25 juillet 2013, par un extrémiste religieux.
Une plainte a été déposée, le 8 février 2016, contre Ali Larayedh et Lotfi Ben Jeddou, qui étaient au moment des faits, respectivement, chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur.
Y. N.
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