Mohamed Habib Jomli, candidat proposé par le parti islamiste Ennahdha pour présider le gouvernement, a déclaré ce soir, vendredi 15 novembre 2019, que les membres de son gouvernement seront choisis sur la base de la compétence et de l’intégrité, indépendamment de leur appartenance politique.
Après avoir rencontré le président de la république, Kaïs Saïed, qui l’a chargé de former le prochain gouvernement, Mohamed Habib Jomli a donné sa première déclaration depuis le palais de Carthage.
Il a d’abord remercié le chef de l’Etat ainsi que Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et de l’Assemblée, pour la confiance qu’ils lui ont accordée.
S’adressant aux Tunisiens, Habib Jomli a assuré que le prochain gouvernement sera à la hauteur des attentes de tout le peuple, et qu’il est ouvert à toutes les forces politiques, sans exception, et à toutes les propositions.
«Je compte sur la coopération des organisations nationales, de la société civile et de tous les partis pour la réussite de cette étape politique et pour répondre aux attente du peuple tunisien», a-t-il conclu.
Dès l’annonce de la désignation de M. Jomli, un illustre inconnu sans véritable parcours politique, des critiques ont fusé de toutes parts, mettant en doute ses capacités à diriger une équipe et à conduire le pays qui traverse une grave crise socio-économique. De là à douter de la disposition des personnalités compétentes à travailler sous sa férule…
Beaucoup ont vu dans la nomination d’un homme sans relief et sans charisme à la Kasbah une volonté du chef islamiste, qui trône sur le perchoir de l’Assemblée, principal lieu du pouvoir en Tunisie, d’asseoir son autorité sur le gouvernement et de tenir entre ses mains tous les leviers du pouvoir. Ce qui rassure peu de monde, sachant l’incompétence de ce cheikh, grand manœuvrier devant l’Eternel, mais piètre connaisseur des arcanes de la gestion des affaires publiques, n’ayant jamais vraiment été confronté à la vie réelle des institutions
Y. N.
Donnez votre avis