C’est avec le sourire qu’on devrait prendre les déclarations insolites de Saïd Jaziri, président du parti islamiste, Errahma, faisant partie intégrante, désormais, du paysage politique tunisien, puisque le peuple l’a élu, en toute connaissance de cause (ou pas), lui et 3 autres membres de son parti, en tant que députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
La dernière sortie médiatique en date du propriétaire de la radio pirate, «le Saint coran», est celle qui a eu lieu aujourd’hui, 21 novembre 2019, à Dar Dhiafa, à Carthage, à la sortie de la sa rencontre avec le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, dans le cadre des discussions et consultations officielles relatives à la composition du prochain gouvernement.
Interrogé s’il est intéressé par la gouvernance, Saïd Jaziri a indiqué qu’il y a un ministère sur lequel son parti «travaille», à savoir celui de la Santé, car «même s’il ne s’agit pas d’un ministère de souveraineté, c’est un ministère de souveraineté pour le peuple», a-t-il expliqué (si on peut appeler ça une explication).
«Mais même si nous participerons au gouvernement, sachez que nous resterons quand même dans l’opposition», a-t-il enchaîné, en étant visiblement décidé à nous offrir une petite démonstration d’incohérence intellectuelle dont lui seul a le secret.
«Si on a affaire à une personne compétente, on votera pour elle, sinon on la fouettera [il y a un seul terme, « sawata », pour les deux verbes, en langue arabe, ndlr]», a-t-il également déclaré.
D’un homme, imam à ses heures, habitué à l’exégèse des textes coraniques, on ne peut exiger, il est vrai, une analyse politique plus cohérente.
C. B. Y.
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