Pour n’avoir pas été sérieux et n’avoir pas géré convenablement le dossier du litige avec le club algérien Mouloudia El Eulma, en prenant les multiples menaces de la Fifa à la légère, le Club africain (CA) se voit retirer définitivement les 6 points par la fédération internationale. Espérons que cela ne perturbera pas le club qui carbure pourtant bien depuis le début du championnat.
Par Hassen Mzoughi
La Fédération internationale de football association (Fifa) a officiellement rejeté l’appel de la Fédération tunisienne de football (FTF) demandant la levée du retrait de 6 points au classement du Club africain (CA). L’équipe de Bab Jedid ne récupérera donc plus les 6 points déduits de son classement et reste à la 4e place avec 15 points.
La commission de discipline de la Fifa vient de prononcer cette sentence (attendue en fait) au motif que le transfert du montant dû à l’équipe algérienne du Mouloudia El Eulma (480.000 euros, y compris une pénalité de retard), suite à la signature du joueur du club algérien, Ibrahim Chennihi au CA, n’avait pas été effectué à temps.
Il est à noter que la FTF a soutenu, dans sa dernière lettre à la Fifa, que le CA n’était pas responsable du retard dans le transfert du montant revenant à l’équipe algérienne, lequel est imputable à la banque.
Pour la Fifa, le CA est responsable
Le CA a pourtant toujours affirmé que tout était en règle. Il a adressé à la Fifa le document concernant un premier virement au MC El Eulma à travers une banque bulgare et qui n’est jamais arrivé à destination.
Cependant, la Fédération internationale n’était pas convaincue, surtout des documents qui lui avaient été soumis dans la pétition de la FTF, considérant que l’administration du CA était entièrement responsable du retard.
La sanction est donc tombée et le CA se voit retirer définitivement 6 points pour n’avoir pas honoré ses engagements envers le MC Eulma.
Signataire d’un contrat pour 3 ans en faveur du CA lors du mercato d’été 2015, Ibrahim Chennihi passe au Parc A en contrepartie d’une indemnité de transfert de 460.000 euros. Une somme dont le CA ne s’est pas acquitté, malgré une offre d’arrangement du club algérien, en été 2016. Dans cette proposition d’accord, le CA s’engageait à payer ce montant, en plusieurs tranches, dans un délai de 8 mois. La situation était en principe en cours de normalisation, la partie tunisienne annonçant même le règlement imminent du contentieux.
L’affaire a rebondi l’été dernier ! Après une nouvelle plainte du club algérien, accusant le CA d’avoir falsifié le reçu de paiement des 480.000 euros, envoyé via une banque bulgare, la commission de discipline de la Fifa a entrepris une enquête qui a conclu à la responsabilité du CA.
Des menaces prises à la légère
Le club de Bab Jedid malgré la «souplesse» de la partie algérienne et un bon délai de tolérance accordé par la Fifa, a fini par payer cher son laisser-aller, sachant que, depuis des mois, les dirigeants clubistes n’ont cessé d’affirmer que ce dossier était clos et que le montant du transfert du joueur avait été réglé.
Mais il s’avère que le comité directeur du CA n’a pas été sérieux et n’a pas géré convenablement ce dossier, prenant les multiples menaces de la Fifa à la légère et promettant à coups de déclarations de récupérer très bientôt les 6 points, aujourd’hui hélas perdus à jamais !
Et ce n’est pas fini car le CA doit régler d’autres litiges. Si la deuxième tranche pour le joueur zimbabwéen Matthew Rusike (100.000 euros) ainsi que la dernière tranche du litige Souleymane Coulibaly (165.000 dollars) ont été payées au début de ce mois de novembre, il reste à boucler non seulement le cas El Eulma, mais aussi d’autres litiges avec, entre autres, l’Olympique de Marseille (Saber Khalifa, 3,2 millions de dinars tunisiens, MDT), Fabrice Ondama (2,4 millions d’euros), et surtout les deux gros paquets de Yohan Touzghar (1,5 MDT) et de l’entraîneur Marco Simone (1,5 MDT). Soit un total en attente de 10 MDT.
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