Le Centre du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a officiellement intégré la liste des Ksours du sud tunisien dans sa dernière mise à jour, indique aujourd’hui, lundi 3 février 2020, le ministère des Affaires culturelles.
Le dossier concernant ces monuments a été préparé en un temps record par les experts de l’Institut national du patrimoine (INP), dont l’effort a été salué par Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires culturelles, qui n’a pas manqué de féliciter les habitants du sud tunisien.
Les Ksour de Tunisie sont des greniers à l’usage d’une ou de plusieurs tribus. Ils sont essentiellement concentrés dans le sud-est du pays, entre les gouvernorats de Médenine et Tataouine, où l’on en dénombre environ 90.
Ces sortes de forteresses sont toujours situées dans un emplacement spectaculaire, soit perchée sur un promontoire escarpé accroché à une paroi rocheuse soit dressé au-dessus d’une oasis.
Combinant généralement des greniers et des habitations, les Ksours se rencontrent communément sur des contreforts proches d’oasis afin de se protéger d’attaques venant de tribus nomades.
Un ksar est composé de cellules, appelées ghorfas (chambres en arabe), qui servent à entreposer les denrées en prévision de plusieurs années successives de sécheresse.
Ce dernier succès de la Tunisie vient s’ajouter à l’inscription ces dernières années, dans la liste préliminaire de l’Unesco, du dossier de la table de Jugurtha en plus de la remise officielle du dossier de l’île de Djerba.
Quant au patrimoine immatériel, la poterie de Sejnane et les palmiers ont été inscrits auprès de l’Unesco, ajoutés à la remise des dossiers, depuis quelques mois, de Kerkennah et du couscous en tant que dossier commun maghrébin regroupant la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie.
A. M.
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