Haikel Makki, député mouvement Echaâb, membre de la coalition gouvernementale, a appelé ceux qui veulent faire tomber le gouvernement à attendre que la justice dise son mot dans l’affaire de conflit d’intérêts éclaboussant le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh.
Intervenant cet après-midi, jeudi 25 juin 2020, lors de la plénière, consacrée à l’audition du chef de gouvernement sur les 100 premiers jours de son mandat, le député a précisé que cette affaire doit être traitée rapidement par la justice : «Certains cherchent depuis un moment à élargir la coalition gouvernementale voire à faire tomber le gouvernement, mais ils doivent savoir attendre que la justice tranche et dise son mot sur cette affaire, s’il y a conflit d’intérêts et corruption, ou pas», a-t-il insisté.
Haikel Makki s’est même dit déçu que les députés n’aient pas salué les efforts du gouvernement et de M. Fakhfakh dans la gestion de la crise sanitaire : «Ce gouvernement a vécu 100 jours d’isolement, de guerre et de réussite, 100 jours à protéger la vie des Tunisiens et leur sécurité. Je m’attendais à ce que l’Assemblée commence d’abord par valoriser tout cela, en faisant le bilan de ces trois mois».
Rappelons que M. Fakhfakh a été épinglé dans une affaire de conflit d’intérêts : l’une de ses sociétés a remporté, le 17 avril dernier, un marché public d’un montant de 44 millions de dinars, suite à quoi, des députés, notamment, des blocs Qalb Tounes et Al-Karama ont lancé une pétition pour une motion de censure contre le chef du gouvernement.
Y. N.
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