Pour le chef du bloc parlementaire d’Attayar, Hichem Ajbouni, les tiraillements politiques actuels entre les différentes composantes de la coalition gouvernementale pourraient n’avoir de solution que des élections législatives anticipées.
Présent ce mercredi, 8 juillet 2020, sur le plateau de «la Matinale» de Shems FM, Ajbouni a estimé qu’en cas de non-consensus politique, il faudrait recourir aux élections anticipées, mais qu’avant cela, a-t-il poursuivi, il faudrait amender la loi électorale actuelle pour ne pas avoir les mêmes résultats qu’en 2019, ce qui ne résoudrait évidemment pas le problème.
«Si nous en sommes là aujourd’hui et si des contrebandiers ont pu accéder au Parlement, c’est à cause de cette loi», a-t-il ajouté, sans préciser quels changements veut-il lui apporter.
Revenant sur la polémique qui accompagne la gestion de la commission parlementaire d’enquête sur les soupçons de conflit d’intérêts du chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, Hichem Ajbouni a pointé du doigt les agissements du chef de cette commission, Yadh Elloumi, député de Qalb Tounes.
Selon lui, ce dernier adopte une démarche intellectuellement malhonnête qui consiste à juger le chef du gouvernement dans un premier temps, et de chercher, ensuite, les preuves qui appuient son jugement, et ce, au lieu d’enquêter objectivement pour connaître la vérité.
Il l’a également critiqué pour avoir déclaré aux médias, alors que les membres de la commission étaient encore en réunion, que certains d’entre eux avaient proposé de suspendre les activité d’Elyes Fakhfakh, en tant que chef du gouvernement, et de le remplacer par une autre personne jusqu’à l’achèvement des enquêtes. Or il n’y a qu’un seul député, appartenant à la coalition Al-Karama, qui a fait cette suggestion, d’après Hichem Ajbouni.
Le dirigeant d’Attayar a, par ailleurs rappelé que Qalb Tounes avait abusé de son pouvoir au sein du Bureau du parlement pour imposer une répartition de sièges dans ladite commission qui soit basée sur la composition initiale des blocs parlementaires, plutôt que l’actuelle, avec l’aval de son allié, Ennahdha.
C. B. Y.
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