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Bhiri accuse l’Égypte et les Émirats de préparer un coup d’Etat en Tunisie (Vidéo)

Non ce n’est pas une blague de mauvais goût. C’est en montant sur ses grands chevaux et en adoptant un ton grave que Noureddine Bhiri a cru bon sortir dans la soirée du mardi 14 juillet 2020 et d’enregistrer une vidéo dans laquelle il accuse l’Égypte et les Émirats arabes unis, qu’il qualifie au passage d’axe du mal, de préparer un coup d’Etat en Tunisie qui sera exécuté par… Abir Moussi! Bien entendu sans fournir la moindre preuve. Espérons que la prochaine fois Mme Moussi ne sera pas rendue responsable des guerres puniques.

Par Imed Bahri

M. Bhiri, un gros ponte du parti islamiste Ennahdha, président de son bloc à l’Assemble des représentants du peuple (ARP), proche parmi les proches de Rached Ghannouchi, tristement célèbre ancien ministre de la Justice qui n’a pas brillé par son passage à la tête de ce département et avocat de son état, se permet d’accuser sans aucune preuve deux pays arabes à savoir l’Égypte, État central de la région et colonne vertébrale du monde arabe, ainsi que les Émirats, de préparer un coup d’Etat en Tunisie qui sera exécuté par des mains tunisiennes en accusant nommément Abir Moussi.

Immunité parlementaire et impunité judiciaire

La présidente du Parti destourien libre (PDL) est aussi accusée sans la moindre preuve. L’avocat Bhiri diffame, et alors ? Après, il n’y a pas que les mauvaises langues qui disent qu’il a bras longs dans la justice. Et qu’outre l’immunité parlementaire, il bénéficie aussi de l’impunité judiciaire.

Vouer aux gémonies les relations diplomatiques de la Tunisie avec deux États avec lesquels nous entretenons de très anciennes relations ne semble pas du tout gêner le culotté M. Bhiri, de même que mettre la diplomatie tunisienne dans une situation gênante et difficile ne semble pas du tout le déranger, quant à vouer aux gémonies Mme Moussi, le poil à gratter des islamistes de tous bords, et l’accuser de tout et de n’importe quoi, c’est devenu un sport national dans la galaxie des Frères musulmans (ou «khouanjia», comme elle aime les appeler).

Et si Moussi avait aussi déclenché les guerres puniques ?

Espérons que Bhiri, qui préfère discuter avec Imed Dghij, un vulgaire agitateur pseudo-révolutionnaire dans les couloirs de l’Assemblée, n’accusera pas la prochaine fois Abir Moussi d’avoir déclenché les guerres puniques. Il serait d’ailleurs bien inspiré de nous raconter la relation intime et désintéressée (paraît-il) de son patron M. Ghannouchi avec la Turquie de Recep Tayyip Erdogan et le Qatar de Tamim Al-Thani. Une petite vidéo ferait l’affaire…

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