Faisant fi d’une décision antérieure du chef de gouvernement désigné Hichem Mechichi, le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu cet après-midi, jeudi 27 août 2020, au Palais de Carthage, Walid Zidi, «en sa qualité de candidat au poste de ministre des Affaires culturelles».
Tout en réitérant son soutien à Walid Zidi (34 ans), qui a montré son hésitation à assumer cette responsabilité, poussant le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi à annoncer son retrait de la liste gouvernementale, le président de la république estime qu’il est digne de ce poste et capable d’en assumer la responsabilité, tout en valorisant son parcours malgré les difficultés rencontrées : «Votre persévérance et votre courage vous ont permis de décrocher, avec succès, votre doctorat et malgré tous les obstacles vous avez brillé »
«Je suis heureux de vous rencontrer aujourd’hui, pour vous faire part de ma confiance totale et vous dire que vous êtes capable de relever le défi et de réussir cette première expérience en Tunisie à travers laquelle vous allez confirmer que la déficience visuelle n’est pas un obstacle à la réussite, à la recherche de connaissances et à l’excellence», a lancé le le chef de l’Etat, en ajoutant : «Lorsque nous avions discuté ensemble du secteur culturel, vous avez pu démontrez vos capacités et votre vision de la culture, des projets et des réformes à mettre en place en Tunisie».
Kaïs Saïed a réitéré sa confiance à Walid Zidi, tout affirmant que ce dernier est capable de bien mener sa mission et que «ceux qui s’opposent à sa candidature souffrent de cécité intellectuelle».
Certes, mais la manière dont M. Kaïs Saïed impose ses choix au chef de gouvernement désigné, dont les choix et les décisions sont balayées d’un revers de la main, n’est pas très rassurant pour la suite. Voilà un chef de gouvernement affaibli et son autorité chahutée bien avant de prendre ses fonctions, qui plus est, par celui-là même qui est censé le supporter, n’est pas rassurant pour l’avenir. Un simple exécutant à la Kasbah, voire une marionnette, ce n’est pas ce qu’on souhaite pour sortir le pays de la crise.
Y. N.
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