L’ex-conseillère chargée de la communication à la présidence de la république, Rachida Ennaïfer, qui a récemment démissionné, a expliqué que les tâches qui lui ont été affectées, dans le cadre de son ancienne mission, ne correspondaient pas à sa perception du poste, sous-entendant qu’elles étaient trop légères.
Dans une déclaration parue ce mercredi 4 novembre 2020, sur le journal “Acharaa Al Magharibi”, Mme Ennaïfer a indiqué que la décision de sa démission a été prise du fait du «manque de mécanismes pour mener à bien sa mission de conseillère».
Elle a expliqué, dans ce contexte, que dans sa conception du poste qu’elle occupait, ses fonctions ne devaient pas se limiter pas à la simple publication des communiqués, mais englobaient notamment l’aide à la préparation de toutes les activités présidentielles. Or, ce ne fut pas le cas, a-t-elle regretté.
Elle a, par ailleurs, estimé qu’il était prématuré de dévoiler plus de détails sur les raisons de sa démission.
La journaliste et juriste est, sur un autre plan, revenue sur la polémique déclenchée suite à la divulgation d’un enregistrement fuité dans lequel la cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha, accuse l’ancien ambassadeur représentant de la Tunisie à l’Organisation des nations unies (ONU), Kaïs Kabtani, de mauvaise gestion financière, tout en demandant à des blogueurs de publier cette information et d’en «créer un scandale».
Selon Rachida Ennaïfer, les propos fuités attribués à Nadia Akacha sont «contraires à la déontologie et aux valeurs du président de la république», Kaïs Saïed, démentant, en revanche, les rumeurs selon lesquelles elle aurait été derrière la publication de l’enregistrement en question. Elle a ajouté que le président de la république n’a pas l’habitude de réagir de manière irréfléchie: il prend son temps pour analyser la situation et vérifier les données portées à sa connaissance, laissant entendre que M. Saïed pourrait, après vérification, se séparer de sa cheffe de cabinet. La même cheffe de cabinet qui a empêché Mme Ennaifer d’assumer la plénitude de ses fonctions au Palais de Carthage et l’a ainsi contrainte à démissionner. Mais cela Mme Ennaifer ne le dit pas, mais le laisse clairement entendre.
C. B. Y.
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