Le ministère de la Santé a exprimé sa solidarité avec le personnel médical de l’Institut national de neurologie Mongi Ben Hamida, à Tunis, agressé dans la nuit du vendredi 25 à samedi 26 décembre 2020 par les proches d’un patient, tout en s’engageant à poursuivre en justice les agresseurs et à renforcer la sécurité dans les établissements sanitaires.
«Nous réaffirmons notre engagement à coordonner avec le ministère de l’Intérieur pour sécuriser les établissements hospitaliers et multiplier les patrouilles devant les services d’urgence, afin de protéger les employés, et d’assurer le bon fonctionnement des hôpitaux», indique le ministère dans son communiqué en réaffirmant sa «ferme condamnation de cet acte criminel».
Rappelons que selon Dr Rym Karaborn, l’une des médecins agressée, le patient ne nécessitant pas d’intervention neurologique et il a été décidé de l’envoyer au service cardiologie dans un autre hôpital.
«Deux hommes ont cassé la porte de la chambre de garde et m’ont frappée avec ma consœur. Ils nous ont titrées par les cheveux, nous ont insultées pour nous obliger à prendre en charge le patient», raconte-t-elle, en affirmant qu’au moins 20 personnes accompagnaient ce dernier.
«Alors que j’essayais de trouver une solution, une femme m’a violemment frappée sur le dos, j’avais l’impression que le temps c’était arrêté et je ne sais pas comment j’ai alors pu fuir à ce moment-là. Le surveillant, le gardien et même la femme de ménage ont également été agressés !», raconte encore Dr Karaborn en affirmant que la police est intervenue après de longues minutes : «les deux hommes qui nous avaient agressés interpelaient les policiers en lançant « collègues »», a-t-elle ajouté en exprimant sa colère et sa douleur suite à cette agression.
«Nous avons évité le pire et nous avons survécu mais le choc est incommensurable !», a conclu la médecin en indiquant qu’elle poursuivra les agresseurs et qu’elle espère que justice soir faite.
Y. N.
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