Au lendemain de l’adoption du remaniement ministériel proposé par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Fathi Ayadi, porte-parole du parti Ennahdha, a appelé le président de la république, Kaïs Saïed, à «accepter» ce remaniement.
Dans une déclaration accordée à Shems FM, ce matin du mercredi 27 janvier 2021, le député a, par ailleurs, estimé que le chef de l’État sera «à l’hauteur des attentes», en acceptant la nouvelle composition gouvernementale «afin de contribuer à la résolution des problèmes des Tunisiens», selon ses dires.
Ennahdha craint, en effet, que Saïed matérialise ses menaces selon lesquelles il refusera d’accueillir les nouveaux ministres soupçonnés de corruption pour la prestation de serment.
Interrogé sur ces soupçons, justement, Ayadi a assuré que le Parlement interviendrait s’ils venaient à être confirmés par la justice.
Pourtant, il a fallu juste des soupçons pour que son parti prépare une motion de censure contre l’ancien chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh. Une incohérence à propos de laquelle le nahdhaoui a donné une réponse plutôt hypocrite : «c’est Fakhfakh lui-même qui avait démissionné à la demande du président de la république». Ce qui est vrai, mais tout le monde sait que ce fut pour contourner un imminent retrait de confiance parlementaire.
C. B. Y.
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