Tozeur : le barrage romain endommagé par un propriétaire terrien  

Le barrage romain, situé à Oued Essaboun dans l’ancienne oasis de Tozeur, a subi une transformation par le propriétaire d’un terrain dans la même zone accusé d’avoir endommagé ce monument historique classé. (Illustration : le barrage romain dans une carte postale du début du 20e siècle).

Les autorités régionales au gouvernorat de Tozeur ont, en coordination avec l’Institut national du patrimoine (INP), entamé les procédures légales pour poursuivre en justice le citoyen en question pour avoir introduit des transformations sur ce monument.

Mourad Chetoui, représentant du l’INP dans la région, a annoncé que le dossier de l’affaire est parvenu au procureur de la république à Tozeur en vue d’entamer les investigations nécessaires.

Dans une déclaration au correspondant de Tap à Tozeur, Chtioui a souligné que la plainte déposée repose sur le code du patrimoine qui interdit toute intervention sur un monument historique. Le barrage romain est classé au patrimoine national depuis 1928, a encore précisé le responsable, estimant que cet élément du patrimoine matériel est situé au bord d’un oued assez important de l’ancienne oasis, ajoutant que cette installation hydraulique romaine a pour mission de répartir les eaux entre les champs voisins, Jar El-Ouassat et Jar Abbas.

Les dommages subis ont fait l’objet d’un constat des autorités régionales dont le gouverneur et le délégué de Tozeur, qui se sont déplacés sur le site du monument accompagnés du représentant de l’INP.

Les premiers éléments de l’enquête font état d’un dommage ayant touché la structure initiale du monument en arrachant une partie des roches romaines et en la remplaçant par un mur qui risque d’altérer le circuit du barrage. Ces transformations sont interdites par la Loi relative au code du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels.

La loi stipule que les monuments protégés «ne peuvent faire l’objet de travaux de restauration, de réparation, de modification, d’adjonction ou de reconstruction sans l’obtention de l’autorisation préalable du ministre chargé du Patrimoine.»

D’après Tap.

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