Près de 123 alertes sur des problèmes liés à l’eau ont été enregistrées en octobre 2023 par l’Observatoire tunisien de l’eau. Ces alertes comprenaient des coupures d’eau potable (105), des fuites d’eau (13), des mouvements de protestation (4) et des problèmes de potabilité (1).
Le gouvernorat de Ben Arous arrive en tête des régions concernées par ces alertes (24), selon la carte de la soif, suivi de ceux de Monastir (16) et de Sousse (12).
Les réserves en eau de l’ensemble des barrages tunisiens continuent de diminuer en raison de la sécheresse qui sévit dans le pays depuis ans. Elles ont atteint aujourd’hui 23% de leur capacité globale.
Lors d’une séance de travail tenue le 4 novembre, le ministre de l’Agriculture, Abdelmonem Belaâti, a convenu de programmer des campagnes de sensibilisation à travers la Tunisie (à partir du 13 novembre) sur l’importance des ressources d’eau dans une situation caractérisée par le déficit pluviométrique.
Ces campagnes auraient dû commencer il y a bien longtemps, mais il vaut tard que jamais.
Le ministère de l’Agriculture a également annoncé l’élaboration d’un plan visant à assurer l’approvisionnement en eau potable et à renforcer les contrôles pour garantir le respect de la décision interdisant certaines utilisations de l’eau en prenant des mesures restrictives à l’encontre des contrevenants.
Ce plan aurait dû aussi être déjà prêt, mais que faire, le rythme de l’administration tunisienne, prolifique et paresseuse, n’est pas celui des urgences vitales auxquelles fait face le pays.
Rappelons que ces restrictions ont été annoncées le 31 mars dernier. Il s’agit d’interdiction temporaire de certaines utilisations de l’eau, dont l’irrigation agricole avec l’eau du réseau, et d’imposition d’un système de rationnement temporaire afin de répondre à la pénurie actuelle de cette ressource vitale.
Ces mesures restrictives devaient rester cesser en septembre dernier, mais comme la sécheresse persiste, que les pluies d’automne tardent à tomber et que les réserves d’eau dans les barrages continuent de baisser, il y a de fortes chances qu’elles resteront en vigueur très longtemps.
I. B.
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