En Tunisie, environ 200 000 mètres cubes de déchets de construction et de démolition ont été collectés depuis janvier 2025, dans le cadre d’un programme d’intervention coordonné par le ministère de l’Environnement. Mais combien de ces déchets jonchent encore les terrains vagues, les chantiers abandonnés et parfois même les bas-côtés des routes ?
Le ministère de l’Environnement, qui fait face à de nombreuses critiques à ce propos, a précisé que le programme se poursuivra en décembre avec pour objectif l’enlèvement de 30 000 mètres cubes supplémentaires de matériaux, notamment des gravats et des déchets de construction, souvent abandonnés le long des routes et dans les zones non aménagées.
Le ministre Habib Abid a effectué, avant-hier, mardi 9 décembre, une inspection dans la commune de Douar Hicher, dans le gouvernorat de Manouba, afin de vérifier les opérations de collecte et de transport des déchets. Il a également supervisé les travaux d’entretien du parc de Carthage.
Concernant les espaces verts, le ministère annonce l’achèvement du réaménagement de l’espace vert d’Utique, dans le gouvernorat de Bizerte, et ajoute que le programme 2025 a, à ce jour, couvert plus de 70 sites d’intervention dans différentes régions du pays.
Les déchets de construction demeurent l’un des problèmes environnementaux les plus visibles. Les documents de planification du ministère indiquent, ces dernières années, des niveaux élevés de déchets et la présence de nombreuses décharges illégales, impactant le paysage, les sols et la qualité de vie urbaine, notamment dans les zones côtières les plus densément peuplées.
Parallèlement, les autorités s’efforcent de réutiliser une partie des gravats, en particulier comme matériaux recyclés pour les infrastructures.
Les autorités cherchent à promouvoir des procédés visant utiliser les déchets de démolition dans les projets routiers de 2026. Les 200 000 mètres cubes collectés depuis le début de l’année témoignent donc d’un effort de dépollution que le gouvernement entend poursuivre à court terme. Le principal défi reste de transformer un flux de déchets encore souvent anarchique en une chaîne d’approvisionnement traçable et, si possible, réutilisable.
I. B.



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