Un mandat de dépôt a été émis, jeudi 22 juin 2017, contre Khaled Kobbi pour corruption. Son épouse avait porté plainte contre un cadre de la direction des prisons de Manouba.
Et c’est cette plainte contre Imed Dridi, directeur de sécurité des unités à la direction générale des services pénitentiaires et de rééducation, qui a révélé l’implication de l’homme d’affaires Kobbi dans une affaire de corruption.
Selon une source, lorsque Khaled Kobbi, un homme d’affaire lié à l’ancien régime, purgeait sa peine en prison pour corruption, de 2011 à 2013, Imed Dridi, profitant de son poste, lui a permis différents services comme le fait de pouvoir gérer ses affaires, en signant, depuis sa cellule, des contrats, des chèques et autres.
Ce service, évidemment, a été grassement payé : l’homme d’affaires a offert au cadre sécuritaire un terrain dans un quartier chic de Tunis. Les deux hommes ont signé un contrat de vente et le terrain a été cédé à 5.000 dinars tunisiens (DT) alors que sa valeur dépasserait 500.000 DT…
La semaine dernière, Imed Dridi a été arrêté suite à une plainte déposée par Mme Kobbi, l’accusant de l’avoir rackettée, et la justice a ordonné, le 22 juin 2017, un mandat de dépôt à son encontre.
Le même jour, Khaled Kobbi a été entendu, à son tour, par la brigade d’investigations de la garde nationale, à Laouina, avant d’être lui aussi mis en détention dans cette même affaire.
On peut dire qu’El Wafi et Kobbi, poursuivis pour corruption, sont des « victimes collatérales » de la guerre contre la corruption lancée par le gouvernement Chahed. En secouant le cocotier, ce dernier savait qu’il allait faire tomber du menu fretin. Mais pas seulement…
Y. N.
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