La CPG a enregistré, durant les 9 premiers de 2017, une production de 3,1 millions de tonnes de phosphate, soit une baisse de 0,7 million de tonnes par rapport à la même période de 2016.
Décidément, rien ne semble pouvoir mettre un frein à la spirale descendante que cette activité minière connaît depuis 2011. La fermeté dont a fait montre le président de la république Béji Caïd Essebsi, en mai dernier, lorsqu’il a donné ordre d’assurer la protection militaire des installations gazières, pétrolières et minières, n’y a rien changé.
Une fois de plus donc, la Tunisie va devoir, cette année, se contenter d’une production de phosphate bien en-deçà de ce qu’elle produisait avant la révolution, c’est-à-dire les 8 millions de tonnes, en 2010.
Selon les chiffres rendus publics hier, mardi 26 septembre 2017, par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), entre 2010 et 2017, la production de phosphate a baissé de 40 à 50%, en raison des interruptions répétées d’extraction, de transport et de transformation de ce minerai. Tous ces désordres ont logiquement entraîné la perte des clients indien et brésilien, qui ne pouvaient plus compter sur le respect par la Tunisie de ses engagements de livraison…
Se rabattre sur le marché européen pour combler ce remarquable manque-à-gagner n’a pas suffi.
Ces dernières années, l’on estime que la Tunisie a perdu près de 2 milliards de dollars en devises étrangères –soit plus de 4,9 milliards de dinars tunisiens !– qu’auraient dû générer nos ventes de phosphate, du fait des nombreux rendez-vous ratés du retour à la normale dans le bassin minier.
Marwan Chahla
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