La très controversée campagne d’affichage lancée à Tunis contre les violences faites aux femmes a été détournée par ses détracteurs.
Lancée dans la soirée du mardi 21 novembre 2017, dans la capitale tunisienne, la campagne choc axée sur l’ironie et la dérision a été incomprise par beaucoup de citoyens et a suscité plusieurs critiques.
Elle a certes fait beaucoup parler d’elle, en moins de 48h, ce qui n’est pas mal en soi, mais ses détracteurs ont estimé que les affiches sont une offense pour la femme, essentiellement, celle où l’on peut lire «Une enfant violée ? Elle oubliera en grandissant», et que beaucoup ont eu du mal à lire au second degré. Certains ont même estimé que cette affiche constitue un second viol pour les victimes qui la lisent.
Entre humour et dénonciation, des internautes ont modifié les photos des affiches, avec Photoshop, en y intégrant celles de politiciens connus pour leur esprit rétrograde sinon obscurantiste, tels Bahri Jelassi, Hachemi Hamdi et Adel Almi, en précisant qu’eux seuls sont capables de tenir de tels propos.
On notera cependant que d’autres citoyens ont apprécié le choc provoqué par cette campagne et estimé que la démarche est, finalement, positive.
Cette campagne d’affichage, baptisée «Faddina» (On en a marre), s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, initiée par l’Onu.
Y. N.
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