Selon un sondage réalisé en novembre 2017 par l’International Republican Institute (IRI) la crise économique et financière est devenue 1ère inquiétude des Tunisiens.
C’est la première fois, depuis 2011, que la crise économique et financière (42% en novembre 2017, contre 17% en juin 2017) remplace le chômage (22% en novembre 2017 contre 44% en avril 2017) comme première inquiétude des Tunisiens, souligne l’IRI.
Parmi les autres sources d’inquiétude des Tunisie, il convient de citer le terrorisme (10% en novembre 2017, contre 47% en novembre 2015), la corruption (9% en novembre 2017, contre 10% en mai 2016), conflits et tensions politiques nationaux (4%), violence, délinquance et vandalisme (2%) et sécurité (2%).
Le sondage montre également que les Tunisiens se soucient toujours de leur processus démocratique : la grande majorité des sondés souhaitent que les prochaines élections se tiennent dans les délais fixés et pensent que la décentralisation améliorera la gouvernance locale.
Par ailleurs, 83% des sondés pensent que la situation de la Tunisie dans son ensemble va dans la mauvaise direction, contre seulement 13% qui estiment qu’elle va dans la bonne direction.
En outre, 68% pensent que la situation économique est très mauvaise (contre contre 21% estimant qu’elle est bonne et 10% très bonne).
Un autre indicateur important et significatif mérite d’être cité: 31% des Tunisiens pensent que la démocratie est, pour eux, nettement plus importante (21%) ou un peu plus importante (10%), alors que 62% d’entre eux estiment que la prospérité est, pour eux, un peu plus importante (21%) ou nettement plus importante (42%).
Ce dernier indicateur traduit chez les Tunisiens un grand désenchantement, la révolution de janvier n’ayant apporté, jusque-là, qu’une détérioration de leur niveau de vie.
Ce sondage a été réalisé par la société tunisienne de recherche en marketing Elka Consulting sous la supervision du cabinet américain Chesapeake Beach Consulting. Ses résultats anticipent les émeutes que le pays connaît depuis plusieurs jours pour protester contre la cherté de la vie.
I. B.
Pour lire le sondage dans son intégalité.
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