Selon un sondage d’Emrhod, réalisé du 2 au 5 janvier 2018, seuls 31,5% des Tunisiens se disent satisfaits du travail du président de la république Béji Caïd Essebsi, contre 39,5% en juillet 2017.
Cette dégringolade de 8 points en 6 mois traduit la déception des Tunisiens face à l’immobilisme du chef de l’Etat qui, en pleine crise socio-économique et émeutes populaires contre la cherté de la vie, trouve le moyen d’observer un silence assourdissant et de vaquer à ses occupations quotidiennes, laissant le chef du gouvernement Youssef Chahed seul face à la tempête.
La popularité de dernier s’est d’ailleurs effritée, elle aussi, puisque 48,6% des Tunisiens se disent, aujourd’hui, satisfaits de son travail contre 54,4 en juillet dernier, soit une baisse de 5,8 points en 6 mois.
Par ailleurs, à la question «si les élections présidentielles seraient pour demain, pour qui voteriez-vous?», M. Chahed reste certes en tête des personnalités politiques qui jouissent de la confiance des Tunisiens, mais, là aussi, son taux de popularité est passé de 12,8 en novembre 2017 à 12,2 en janvier 2018, soit une baisse de 0,6 point.
M. Caïd Essebsi, quant à lui, a perdu 1,9 point, passant de 8,1 à 6,2. Et il n’est pas sûr, au vu de l’actualité, que cette chute de popularité va s’arrêter là.
En d’autres termes, l’exécutif a du pain sur la planche : il doit bouger et prendre des décisions susceptibles de gagner la confiance des Tunisiens, qui sont de plus en plus nombreux à exprimer leur désaffection et leur désenchantement, perdant toute confiance dans la classe politique, engoncée dans ses petites guéguerres partisanes et de plus en plus coupée des préoccupations des petites gens.
I. B.
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