Pour le Club africain (CA), le limogeage de Bertrand Marchand, dont l’apport était jusque-là assez probant, de l’avis même d’un bon nombre de Clubistes, est-elle vraiment la solution pour relancer l’équipe ou va-t-elle ouvrir la porte à une nouvelle période d’instabilité ?
Par Hassen Mzoughi
Bertrand Marchand n’est donc plus l’entraîneur du club de Bab Jedid et une séparation à l’amiable devrait intervenir d’ici peu. Dans la foulée, c’est le manager général, Kamel Kolsi, qui va assurer la direction technique de l’équipe première jusqu’à la fin de cette saison.
Pour justifier le limogeage du technicien français, les dirigeants avancent la baisse de rendement de l’équipe seniors de football. Le CA occupe actuellement la 3e place (sur 14) du championnat de Ligue 1.
L’entraîneur français a signé, en décembre dernier, un contrat de 6 mois pour remplacer l’Italien Marco Simone.
Dans une déclaration faite dès sa prise de fonction, Marchand a assuré que son objectif durant les 6 mois à venir était notamment de «remettre le CA dans un bon équilibre sportif».
Il a donc rempli sa mission en menant le CA de la 12e place de relégable à une honorable 3e place. Quant à l’échec en Coupe de la CAF contre un modeste club marocain, Renaissance de Berkane, cette compétition n’était pas du tout dans les objectifs du club.
Maintenant si l’on voudrait faire porter le chapeau à Marchand après cet échec, tout comme la dernière défaite contre le Club athlétique bizertin (CAB), arrivée à un moment de passage à vide, la décision de se séparer du technicien français se comprend parfaitement.
Bref, comme d’habitude, le bouc émissaire est tout indiqué. Le fusible habituel en somme… pour sauver d’autres têtes!
Néanmoins, on doit se rendre à l’évidence que Marchand était arrivé pour sauver l’équipe d’une grave crise technique, combinée à une dangereuse dégringolade au classement, et force est d’admettre qu’il y a réussi.
Le CA, qui connaît des difficultés financières et une crise au sein de son bureau directeur, n’arrête pas de réagir par à coups, mettant pleins de coaches et de joueurs dans des situations délicates. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’équilibre général de l’ensemble. Or, l’improvisation et les décisions à l’emporte-pièce finissent par être payées chèrement.
Cela dit, espérons que le départ de Marchand provoquera le déclic espéré dans la tête et les jambes des joueurs.
Football-Club africain : Bertrand Marchand de moins en moins solide
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