La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a rejeté la demande de libération provisoire de l’ancien procureur général de la république Bechir Akremi, accusé de «faux, possession et usage de faux» en lien avec l’affaire de l’assassinat de l’ancien dirigeant de gauche Chokri Belaïd, le 6 février 2013.
L’enquête sur cette affaire a été ouverte suite à une plainte déposée par le collectif de défense de Belaid, dans laquelle il accusait Akremi d’avoir manipulé le dossier de l’affaire et falsifié des documents y afférents.
Akremi, qui était suspecté d’accointance sinon d’allégeance au mouvement islamiste Ennahdha, associé au pouvoir en Tunisie entre 2011 et 2021, est poursuivi dans plusieurs affaires à caractère terroriste. Ses adversaires l’accusent d’avoir cherché à blanchir certains dirigeants de la mouvance islamiste, qu’il s’agisse d’Ennahdha ou de l’organisation Ansar Charia, classée terroriste, qui seraient impliqués dans des actes terroristes.
Ces accusations sont rejetées en bloc par les avocats du prévenu, lequel affirme, pour sa part, avoir géré les dossiers qui lui étaient confiés selon les règles et les procédures en vigueur, ajoutant que les décisions judiciaires ne dépendent pas seulement du procureur de la république mais qu’elles sont l’aboutissement d’un long processus où sont impliqués, simultanément ou successivement, plusieurs juges.
I. B.



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