Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, a annoncéaujourd’hui, mardi 16 juillet 2019, un projet visant à faire de l’îlot Chikly, au lac nord de Tunis, un espace culturel, touristique et environnemental. L’annonce n’a pas été du goût des amis de la nature, notamment Abdelmajid Dabbar, président l’Association Tunisie Ecologie (ATE).
Le ministre était accompagné, lors de sa visite, par Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi que de l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor.
Le président de l’ATE dit craindre les bricolages des autorités, ajoutant que les militants écologistes s’uniront pour la protection et la conservation de ce bijoux de 2500 ha, abritant un fort romain devenu espagnol et qui est reconnu, depuis 1993, comme réserve naturelle et patrimoine culturel, par arrêté du ministère de l’Agriculture.
«Nous avons pu sauver l’îlot Chikly au début des années 1990. L’île et le fort ont failli tomber dans l’escarcelle des Trabelsi, qui voulaient y construire un grand casino, des restaurants haut de gamme et des centres de loisirs pour VIP… C’est une bataille gagnée en 2006. Nous avons encore la détermination et le courage de reprendre nos actions pour sauver ce patrimoine naturel et historique du bricolage de vos services», a écrit M. Dabbar, en s’adressant aux autorités tunisiennes, dans un post sur son compte Facebook, ajoutant sur un ton ferme : «Quand il s’agit de protection du patrimoine fragile, becs et ongles ne seront pas épargnés».
Notons que plus de 50 espèces d’oiseaux, dont des flamants roses et des aigrettes garzettes, ainsi que diverses espèces de goélands et de faucons hivernent au lac de Tunis et, principalement, à proximité du fort.
Y. N.
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