C’était prévisible, la transition politique que connaît, actuellement, l’Algérie et qui risque de durer, devrait amener, en principe, les investisseurs algériens à migrer vers d’autres sites plus stables et plus hospitaliers, dont celui de la Tunisie voisine.
La Tunisie, pays voisin qui s’apprête à achever, plus ou moins, sa transition, est sur la bonne voie pour assurer sa stabilité politique et se positionner comme un site attractif pour les promoteurs algériens.
Elle a déjà tous les atouts pour attirer une partie de ces investisseurs : environnement incitatif à l’investissement et à la réexportation. La loi transversale d’avril 2019 prévoit d’importantes facilités et avantages pour les investisseurs étrangers.
La tendance des investisseurs algériens à s’implanter en Tunisie, même si elle est encore timide, commence à se manifester au nord-ouest de la Tunisie, région frontalière de l’Algérie.
Pour preuve, le gouverneur de Jendouba, Ali Marmouri, et le délégué régional du tourisme, Aissa Marouani, ont reçu, ces derniers jours, un investisseur algérien venu exprimer le désir d’acquérir quatre hôtels fermés dans la station touristique Ain-Draham-Tabarka.
Pour finaliser le contrat, les deux parties ont convenu de programmer, au mois d’octobre prochain, une rencontre avec le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, René Trabelsi.
Une chose est sûre, ce contrat, si jamais, il est conclu, va rendre d’éminents services à deux zones touristiques sous-exploitées (Ain-Draham et Tabarka) où le taux de chômage est très élevé.
À ce jour, 39 entreprises algériennes sont implantées en Tunisie, dont 13 opèrent dans le secteur textile et habillement. Au rayon des échanges économiques, l’Algérie est le 4e client et 7e fournisseur de la Tunisie, que visitent annuellement 2 millions d’Algériens.
Khémaies Krimi
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