L’imam extrémiste Saïd Jaziri.
Fermée l’été dernier par la force publique, la radio Al-Quran Al-Karim a repris la diffusion des discours extrémistes sur la Grand Tunis.
Les locaux de cette radio non autorisée avait été perquisitionnés, en août dernier, à la demande la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), et de la cire avait été apposée aux serrures de ses portes, mais cela n’a pas empêché ses promoteurs de poursuivre d’émettre de façon illégale et de diffuser des émissions au contenu extrémiste religieux, en se basant sur une décision du tribunal de première instance de Ben Arous qui a jugé illégale la perquisition des locaux par la Haica.
«Alors que le procureur de la république a fait appel de cette décision, Saïd Jaziri, responsable de cette radio pirate, a rouvert les locaux et poursuivi l’émission. Dans tous les cas, cette radio, dont le siège se trouve à Boumhel (gouvernorat de Ben Arous), n’est pas autorisée et n’est pas en droit d’émettre», a précisé, aujourd’hui à Kapitalis, Hichem Senoussi, membre de la Haica.
Marié à une Québécoise, Saïd Jaziri, ancien imam de la mosquée montréalaise Al-Qods, a souvent été poursuivi par la loi, en Tunisie et à l’étranger, et son casier judiciaire n’est pas vierge. Malgré son extradition du Canada en 2013, il espère revenir dans ce pays où il possède plusieurs biens.
Cet homme fait le lit du terrorisme avec sa radio pirate Al-Quran Al-Karim
En 1991, Saïd Jaziri, alors en fuite à l’étranger, a été condamné par contumace en Tunisie à 3 ans de prison pour distribution de tracts djihadistes et appartenance au mouvement Ennahdha, considéré à l’époque comme étant une organisation terroriste.
En 1994, il a été condamné en France (où il faisait des études) à 18 mois de prison ferme avec mandat d’arrêt pour complicité de coups et blessures volontaires et dégradations de biens appartenant à autrui en détruisant un ordinateur et en ordonnant à ses coreligionnaires d’agresser un fonctionnaire suite à la fermeture d’une salle de prière clandestine.
En 2014, Saïd Jaziri, rentré entretemps en Tunisie au bénéfice de l’amnistie générale de mars 2011, a créé la radio Al-Quran Al-Karim sans l’autorisation de la Haica.
Cet hors-la-loi bénéficie de l’appui de ses copains du parti islamiste Ennahdha, membre de la coalition gouvernementale et allié du parti au pouvoir Nidaa Tounes. Cherchez l’erreur!
Z. A.
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