La veuve de Mohamed Belmufti a dénoncé le silence des autorités et des «camarades» après le saccage de son mémorial à la place du martyr à Gafsa.
Des délinquants ont détruit, jeudi 21 janvier 2016, le mémorial du martyr Mohamed Belmufti, militant de gauche tué lors des manifestations à Gafsa, au lendemain de l’assassinat de Mohamed Brahmi (Front populaire), le 25 juillet 2013.
La Fondation Mohamed Belmufti a dénoncé cet acte de vandalisme et précisé que des délinquants recourent à la violence pour discréditer les protestations pacifiques pour revendiquer l’emploi et l’égalité sociale.
Islem et son défunt mari.
Les camarades du martyr et activistes de la société civile ne se sont pas exprimés à ce sujet et peu de médias en ont parlé. Ce qui a irrité Islem Ezzahi Belmufti, la veuve du martyr, qui a déclaré : «Le silence sur cet acte de vandalisme est surprenant. Personne n’a appelé la famille ni ne lui a rendu visite. Personne n’en a parlé. Pourtant des députés, dont celui de Gafsa, était sur un plateau télévisé et auraient pu en dire un mot». Islem a confié à kapitalis qu’elle fait allusion aux députés du Front Popoulaire, sachant que Belmufti était un des fondateurs de la coordination régionale du FP de Gafsa.
Feu Mohamed Belmufti et Adnen Hajji.
«Toutes mes excuses Mohamed, mais tu n’es pas seul, nous sommes là, tes enfants et moi, et tous les tiens poursuivront le chemin et ne t’oublieront jamais», a-t-elle conclu.
Y. N.
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