Le groupe parlementaire de Nidaa Tounes a refusé de rencontrer le président du Comité politique du parti, Ridha Belhaj, en visite ce mercredi au parlement.
C’est ce qu’indique l’agence Tap, citant une source du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, qui a expliqué ce refus par les positions exprimées par Ridha Belhaj à propos des journées parlementaires du Nidaa, tenues les 23 et 24 avril courant à Hammamet.
Le groupe a réitéré son attachement aux principes sur lesquels s’est fondé le parti et son rejet de l’idée de se présenter aux élections municipales sur des listes communes avec Ennahdha, a ajouté la même source à la Tap, faisant remarquer que la «cohabitation» avec Ennahdha ne signifie pas «une alliance» avec le mouvement islamiste.
Il faut dire que Nidaa Tounes a construit sa campagne électorale pour les législatives et la présidentielle de 2014 sur la nécessité de barrer la route au retour des islamistes au pouvoir et que le rapprochement entre les deux partis, au lendemain de ces élections, a été perçu par ses électeurs et ses militants comme une grave trahison. Cela a, d’ailleurs provoqué une grave crise qui a carrément provoqué l’implosion du parti, suite à une longue série de démissions de ses dirigeants et des membres de son bloc parlementaire, désormais divisé en deux: Nidaa Tounes et Al-Horra. Les membres dissidents ont même fondé un nouveau mouvement politique, Harakat Machrou Tounes (Mouvement du Projet Tunisie), dont le coordinateur général n’est autre que Mohsen Marzouk, ex-secrétaire général de Nidaa Tounes et le directeur de campagne de Béji Caïd Essebsi, son candidat à la présidentielle de 2014.
Ridha Belhaj et la camarilla qui l’entoure ne semblent pas avoir retenu la leçon. Au contraire, ils poursuivent leurs manœuvres politicardes, sourds aux critiques de leurs camarades et de leurs électeurs.
I. B.
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