En moins d’une semaine, le surveillant général du collège de la Marsa a été agressé 2 fois par des parents d’élèves. Les cours ont été suspendus, aujourd’hui.
Selon Hatem Hazgui, instituteur au collège de la Marsa, interrogé par Kapitalis, tout a commencé, la semaine dernière, quand la mère d’une élève a surgi dans le bureau de la directrice, pour faire part de sa colère après la punition infligée à sa fille par la direction du collège.
«Elle a insulté la directrice et a jeté le porte-manteau sur son bureau, avant d’agresser le surveillant général», a précisé M. Hazgui, ajoutant qu’une plainte a été déposée mais que la police n’a pas donné suite à cet incident.
C’est l’impunité qui a encouragé l’agression d’hier, estime Slim Bouzir, surveillant général du collège de la Marsa, qui affirme avoir été agressé, hier après-midi, par une autre mère d’élève. C’est la goutte qui a fait déborder le vase et amené le corps enseignant à suspendre aujourd’hui les cours et à décider une grève ouverte.
«Elle m’a giflé et m’a clairement dit qu’avec l’autre mère d’élève, elle me feront vivre un enfer et imposeront leur loi dans le collège», raconte le surveillant, qui a déposé plainte, mais pense que la police ne veut pas donner suite à l’affaire.
«Alors que la directrice et moi-même nous nous rendions au commissariat, l’époux de la mère de l’élève nous a interceptés et nous a dit qu’on ne savait pas à qui on avait affaire et qu’on allait le regretter», poursuit Slim Bouzir, ajoutant: «Il m’a menacé de me couper en morceaux si j’ébruitais l’affaire, et quand j’ai répété cela aux policiers, ils m’ont demandé de ne pas en faire une affaire car ce sont des paroles en l’air sans importance».
Ce qui n’est pas de l’avis du surveillant général, qui bénéficie du soutien de ses collègues et qui a décidé de saisir le procureur général pour que l’affaire soit traitée «avec plus de sérieux».
L’équipe éducative du collège appelle le ministre de l’Education, Néji Jalloul, à intervenir et à faire ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités dans cette affaire.
Y. N.
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