Hafedh Caid Essebsi est accusé d’être le principal responsable de la crise de Nidaa Tounes.
Le groupe parlementaire de Nidaa Tounes est menacé de division, a averti, samedi, l’un des ses membres, Mongi Harbaoui.
Le député fait allusion aux différends qui ont refait surface récemment entre le clan Hafedh Caid Essebsi et celui des dirigeants qui lui sont opposés, comme Ridha Belhaj, Faouzi Elloumi, Khémaies Ksila et autres Abdelaziz Kotti.
Dans une déclaration à l’agence Tap, Mongi Harbaoui a indiqué que seule la moitié des membres du groupe parlementaire du parti ont assisté aux travaux des journées parlementaires qui devaient trancher la question du choix du président et du bureau du groupe.
Selon le député, ceux qui n’ont pas assisté à ces rencontres auraient reçu, la veille, des instructions de Hafedh Caid Essebsi de les boycotter.
Tout en appréhendant une nouvelle division au sein du groupe parlementaire, qui serait scindé en deux, M. Harbaoui a émis des inquiétudes sur l’avenir du parti, mais aussi sur la stabilité du gouvernement qu’il est censé conduire, en soulignant la nécessité de tenir les présidences de la république et du gouvernement loin des conflits internes de Nidaa, surtout que le chef du gouvernement Youssef Chahed et plusieurs ministres sont candidats au bureau politique de ce parti.
Rappelons, des dirigeants de Nidaa Tounes ont publié le 19 septembre une déclaration dans laquelle ils demandent de «réduire le pouvoir» de Hafedh Caid Essebsi, qui a été derrière la proposition de Youssef Chahed à la tête du comité politique du parti. A cet effet, ils ont appelé à la suppression des postes de directeur exécutif et de représentant juridique du parti, assumés par Hafedh Caid Essebsi, qu’ils accusent d’être le principal responsable de la crise de Nidaa.
D’après les signataires de la déclaration, Hafedh Caid Essebsi «a fait exprès d’impliquer Youssef Chahed dans une manouvre politique» qui risquerait de paralyser la marche du gouvernement.
I. B. (avec Tap).
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