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‘‘Je ne suis pas Diams’’ de Faouzia Zouari ou le voile de la discorde

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Le voile n’est pas un signe religieux et il n’est jamais inoffensif, puisqu’il renvoie à un conflit ouvert entre identités opposées.

Par Hamadi Abassi

Dans un livre au titre polémiste ‘‘Je ne suis pas Diams’’ (éditions Stock, Paris 2015), Faouzia Zouari répond interpelle l’ancienne chanteuse de rap Mélanie Georgiades alias Diams sur sa conversion à l’islam et, surtout, son adoption du voile dit islamique.

Les explications prosaïques de la chanteuse avancées dans ses deux livres ‘‘Autobiographie’’ et ‘‘Mélanie française et musulmane’’ pour justifier son adoption du voile semblent avoir irrité la romancière et essayiste musulmane d’origine tunisienne, qui rejette les amalgames, et les raccourcis et considère que le temps est venu pour une vraie révolution en islam qui réconcilie cette religion avec sa vraie spiritualité.

«Ce n’est pas là une querelle de bonnes femmes, mais d’enjeux importants. Qu’on arrête de dire que le voile est un signe religieux. Celles qui décident de le porter aujourd’hui l’utilisent comme un refuge, un signe social, une façon d’être à la mode ou de commettre des délits. Le voile relaie une idéologie. Rien de spirituel donc. Et puis Diams ne peut pas parler en mon nom», assène-t-elle gravement. Elle ajoute: «Le voile n’est jamais inoffensif, même s’il peut être perçu comme tel par celles qui le portent. Aujourd’hui, j’y vois un signe clairement idéologique (…) Nous sommes en pleine déclaration d’un conflit ouvert entre identités opposées. Il se trouve que cela revient à dénier aux Français leur Histoire, leurs combats, leur culture».

Parlant de la France, son pays d’adoption, Faouzia Zouari écrit : «A ce pays j’ose déclarer aujourd’hui mon attachement et ma loyauté. J’ose me dire Française sans crainte et sans honte, comme je me désigne arabe et musulmane et fière de l’être».

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Faouzia Zouari: française et musulmane d’origine tunisienne.

Docteur en littérature française et comparée de la Sorbonne, Faouzia Zouari est installée à Paris depuis 1979. Elle a travaillé durant 10 ans à l’Institut du monde arabe, à différents postes, dont celui de rédactrice du magazine ‘‘Qantara’’, avant de devenir journaliste à l’hebdomadaire ‘‘Jeune Afrique’’.

Faouzia Zouari est l’auteur de ‘‘La caravane des chimères’’, ‘‘Ce pays dont je meurs’’, ‘‘La retournée’’, ‘‘Le voile islamique’’, ‘‘Pour en finir ave Shahrazade’’, ‘‘Ce voile qui déchire la France’’ et ‘‘La deuxième épouse’’.

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